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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 11:11

LA COMMISSION EUROPEENNE TRES PRESENTE A L'ASSEMBLEE GENERALE DU CNB

 

Hier, 15 octobre, s'est tenue l'Assemblée générale extraordinaire du Conseil national des barreaux (CNB), à laquelle ont assisté d'éminentes personnalités :

. bien entendu, Mme Alliot-Marie, garde des sceaux,

. M. Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel,

. le Premier président de la Cour de cassation,

Mais aussi et surtout Madame Vivianne REDING, Commissaire européen, vice-présidente de la Commission européenne, chargée de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté.

Sur les vidéos de cette assemblée générale, visibles sur le site du CNB (http://www.cnb.avocat.fr/En-direct-de-l-Assemblee-Generale-Extraordinaire-du-Conseil-national-du-15-octobre-2010_a951.html), on perçoit clairement l'agacement de la garde des sceaux devant cette présence européenne qui apparaît ainsi comme une autorité de tutelle, comme si la justice française, le gouvernement français, étaient sous haute surveillance européenne.

Cette présence hautement symbolique de la Commission européenne à l'assemblée générale de l'organe représentatif des 53.000 avocats de France est nettement perçue comme le signe de la défiance des avocats à l'égard de l'Etat, de ses pulsions autoritaires, de ses dérives policières.

L'agacement de la garde des sceaux est perceptible dans son discours.

 

Pour ce qui est de l'acte d'avocat, celle-ci a quand même indiqué qu'elle avait insisté auprès du président du Sénat pour qu'il devienne effectif d'ici la fin de cette année.

Mais ce qui reste choquant, c'est qu'il faille insister auprès des sénateurs pour que cette indispensable mesure de modernisation des services juridiques en France soit enfin actée et opérationnelle.

Ainsi, se pose toujours la même question : quel est le véritable rôle du Sénat, si ce n'est de freiner la nécessaire évolution, la modernisation de nos institutions, de l'organisation économique, sociale, et politique du pays.

Le Général de Gaulle s'interrogeait ouvertement sur l'opportunité de supprimer cette assemblée clairement réactionnaire, qui l'empêchait de moderniser le pays. Cinquante ans plus tard, cette question fondamentale est toujours d'actualité.

 

A cette assemblée générale qui fera date, le président du CNB a prononcé un discours remarquable, très ambitieux, qui affirme l'indépendance des avocats à l'égard d'un pouvoir politique naturellement velléitaire et liberticide, mais sous contrôle des instances européennes et ceci pour le plus grand bien des citoyens.

A l'issue de ce discours, le président du CNB a bénéficié d'une standing ovation très appuyée.

Cette profession affirme ainsi sa puissance, son indépendance, et ses ambitions, et ceci pour le plus grand bien des citoyens, du respect de leurs droits et de leurs libertés.

 

L'organisation notariale, aux ordres et au service de l'Etat, en apparaît d'autant plus décalée, anachronique, non conforme aux critères démocratiques et républicains de "l'Etat de droit".

L'émergence de la "grande profession du droit", qui rassemblera avocats et notaires sous le statut unique d'avocat, s'impose d'elle même comme une nécessité incontournable ... et il y a urgence !

 

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