Un correspondant nous signale cet article du HuffingtonPost :
"Richard Ferrand contesté à l'Assemblée nationale, entre absentéisme et manque d'autorité
Évincé du gouvernement sur fond d'affaire judiciaire, le chef de file de La République en Marche fait l'objet de critiques au Palais Bourbon.
27/07/2017 13:35 Actualisé il y a 17 heures
Romain Herreros Journaliste politique
POLITIQUE - Les premiers pas de Richard Ferrand en tant que chef du groupe La République En Marche (LREM) à l'Assemblée nationale sont compliqués, rapporte ce jeudi 27 juillet Le Monde. En cause notamment, son absentéisme, qui fait l'objet de nombreux commentaires dans les couloirs du Palais Bourbon.
Dans ses rangs, les propos rapportés par le quotidien du soir sont peu amènes. "On ne sait pas ce qu'il fait de ses journées, on le voit deux fois deux heures par semaine en réunion de groupe et ça s'arrête là", confie un député LREM. Autre reproche fait dans son propre camp, son incapacité à diriger le groupe. "Il a laissé le bazar s'installer et maintenant on passe pour des guignols", tonne un autre député En Marche. "Il n'y a pas de patron d'En marche dans l'Hémicycle. Le groupe n'est pas organisé!", avance de son côté un député Constructif, toujours dans les colonnes du Monde.
Des bruits de couloirs également rapportés aujourd'hui par L'Express et L'Opinion, tandis que Le Parisien affirme que certains députés LREM se demandent "à quoi joue" Richard Ferrand. Signe qu'ils sont un certain nombre, dans la majorité, à vouloir vider leur sac.
Si les détracteurs en interne de Richard Ferrand choisissent l'anonymat pour critiquer ce "très mauvais président", l'opposition commence elle à ferrailler publiquement. "11h45, le président du groupe LREM arrive en séance. Hier, là que quelques petites heures. UnE présidence intermittente", a taclé sur Twitter le député LR Philippe Gosselin.
Le poids de l'enquête judiciaire
Plusieurs élus estiment que ce qui est désormais "l'affaire Ferrand" n'est pas étrangère aux difficultés rencontrées par le ministre évincé du premier gouvernement Philippe. "Je connais très bien Richard. Il a une compétence et un engagement très forts. Mais son aller-retour au ministère lui a fait perdre son autorité auprès des nouveaux députés", note auprès de L'Express le député LREM François-Michel Lambert.
La situation est tellement délicate que l'élu du Finistère ne serait pas à l'abri d'une rébellion. "La fronde qui pourrait exister ne sera pas contre Emmanuel Macron mais sur le mode de fonctionnement du groupe", prévient un élu macroniste dans L'Opinion.
Côté judiciaire, Richard Ferrand, entendu par la justice le 7 juillet, vit toujours avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. "Une "décision sera prise après l'été, possiblement dans le courant du mois de septembre", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Brest, Eric Mathais. Pas de quoi se projeter à la rentrée avec la sérénité qu'exige sa fonction de patron de la majorité."
Ferrand est devenu un boulet pour Macron. Quand va-t-il se décider à le remplacer à la tête du groupe parlementaire ?