L'ACTE D'AVOCAT : ON EN REPARLE DANS "LES ECHOS JUDICIAIRES"
Tandis que les sénateurs ne se pressent pas pour entamer l'examen du projet de loi voté en première lecture le 30 juin à l'Assembléee nationale, les Echos Judiciaires du 2 novembre évoquent à nouveau l'acte d'avocat.
Extraits de cet article :
"Jean Castelain, avocat d'affaires et bâtonnier du puissant barreau de Paris, attend avec impatience la loi qui permettra aux robes noires de certifier un acte juridique. L'acte d'avocat, explique-t-il, "permettra aux avocats de pénétrer dans les entreprises et la vie des citoyens". Des contrats d'achat, de bail ou de "grosses réparations" pourront être avalisés par un praticien, sans la "lourdeur" que représente selon lui l'acte authentique, dont les notaires conservent le monopole."Il ne s'agit pas de concurrence avec les notaires", assure Alain Pouchelon, avocat à Carcassonne et président de la Conférence des bâtonniers, provoquant dans la salle quelques sourires entendus. L'acte d'avocat, déjà voté par l'Assemblée nationale, attend son passage au Sénat. Mais comme toujours, "le calendrier parlementaire est très chargé", affirme la Chancellerie, pas mécontente de conserver avec ce texte un moyen de pression sur les avocats."
Il est vrai que la garde des sceaux, désireuse, dans une démarche très démagogique, de plaire à tout le monde (mais surtout aux notaires), de même que les sénateurs, traditionnellement conservateurs et soumis au lobbying intensif des mêmes notaires, ne sont pas vraiment pressés de voir "l'acte d'avocat" devenir opérationnel.
Il faut rappeler que le Syndicat national des notaires a déclaré, non sans raisons, que "l'acte d'avocat, c'est la mort du notariat".