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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 08:55

AFFAIRE DE VEDRINES : LE NOTAIRE ASSIGNE EN JUSTICE

Le journal Sud-Ouest nous apprend que la famille de Védrines a assigné en justice le notaire et les nouveaux propriétaires du château.

Extraits de l'article :

« … le château de Monflanquin, pièce maîtresse du patrimoine de la famille de Védrines dilapidé dans l'ombre d'un présumé gourou, Thierry Tilly, aujourd'hui écroué. Vieille de 400 ans, la bâtisse s'était trouvée de nouveaux habitants depuis peu. La voilà rattrapée par son histoire : les Védrines tentent de faire annuler sa vente. Ils ont assigné devant le tribunal de grande instance d'Agen un notaire tarn-et-garonnais et les deux propriétaires qui leur ont succédé.

« J'attaque la vente du château pour vice du consentement », justifie Me Daniel Picotin. L'avocat bordelais d'une partie de la famille s'empresse de planter le décor : « Il a été vendu alors que plusieurs membres de la famille étaient contraints de subir une sous-alimentation et des privations de sommeil. » En janvier 2008, le château de Martel était cédé pour 460 000 euros.

C'est Guillaume, 31 ans, qui représentait seul la famille devant le notaire, l'acquéreur étant un commerçant toulousain. Joint à sa boutique d'électronique par « Sud Ouest », celui-ci oppose sa bonne foi sous couvert d'anonymat : « On est passé par un notaire … Les choses se sont faites en règle ... 

Me Picotin veut croire que la situation notoire de la famille aurait pu inciter à une élémentaire prudence. J... M... aussi, lui qui avait tenté d'empêcher la vente. « Pour ne pas la connaître ni en prendre la mesure, il fallait le faire exprès. C'est une opération spéculative sans être regardant ni sur les moyens ni sur le contexte. J'espère que la justice arrivera à démontrer qu'il y avait collusion », dit le seul membre de la famille à avoir réchappé à Thierry Tilly.

Une lettre anonyme envoyée à l'étude du notaire se voulait dissuasive. « C'était écrit de ne pas faire la vente », convient l'investisseur toulousain. Il l'a fait savoir à Guillaume de Védrines : « Il m'a fait comprendre que c'était des bobards, des jalousies de famille. » Mais le château de Martel n'a-t-il pas été cédé à bon prix ? « Si j'ai fait une bonne affaire, ce n'est pas interdit par la loi. »

Car les Védrines en devenaient simples occupants, une convention stipulant que la famille … rachète les murs cinq ans plus tard, en 2013. Montant annoncé de la transaction : 850.000 euros, les cinq années d'occupation étant incluses. Il apparaît que la famille ne souhaitait pas abandonner le château mais obtenir un prêt sur gage. ... »

Une affaire très étrange dans laquelle, en effet, le rôle du notaire doit être précisé.

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commentaires

P
<br /> Merci à B Trigallou de nous rappeler l'affaire de la famille de Védrines. Cette affaire est bien connue. Les membres de la famille étaient tombés sous l'envoûtement d'un gourou, et manifestement en<br /> état d'abus de faiblesse.<br /> <br /> On se demande comment une telle vente a pu se faire<br /> dans des conditions aussi rocambolesques !!<br /> <br /> Soit le notaire était incompétent ou inconscient, soit il était complice des acheteurs. Que des notaires soient payés 20 000 E par mois pour réaliser de tels actes ( Authentiques... ) dépasse<br /> l'entendement.<br /> <br /> Voila encore une affaire qui va se terminer par un interminable procès, ou de toutes façons les anciens propriétaires seront gravement lésés. Bien la peine d'aller voir un notaire.<br /> <br /> <br />
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